ECO PRÊT À TAUX ZÉRO (ÉCO-PTZ)
L’éco-prêt à taux zéro (ÉCO-PTZ) : qu’est-ce que c’est et comment en bénéficier ?
L’éco-prêt à taux zéro est une aide accordée par l’Etat pour financer des travaux de rénovation énergétique. Il n’y a que les banques ayant signé une convention à l’État qui peuvent accorder un éco-ptz. Ce dispositif a été créé pour développer un immobilier plus respectueux de l’environnement. En effet, les habitations consommant beaucoup d’énergie rejettent beaucoup plus de CO2. Découvrez plus en détail comment fonctionne cet éco-ptz. Peut-être que vous pourrez en bénéficier pour vos rénovations ?
Quelles sont les conditions requises pour obtenir un éco-prêt à taux zéro ?
Quel profil pour obtenir un éco-ptz ?
Différentes situations permettent de bénéficier de l’éco-ptz. Tout d’abord, il faut que ce soit une personne physique ou une société civile qui ne soit pas soumise à l’impôt. Par contre, celle-ci doit comporter au moins une personne physique en tant qu’associé.
Quel logement peut obtenir un éco-prêt à taux zéro ?
Pour être éligible à l’éco-ptz, le logement en question doit être votre résidence principale. En revanche, il est possible d’en bénéficier si vous le louez en tant que résidence principale pour des locataires.
Que ce soit une maison (logement individuel) ou un appartement (logement collectif), cette habitation devra avoir plus de 2 ans d’existence lors du début de la rénovation. Cela veut dire que vous pouvez en faire la demande un peu avant ses deux années d’achèvement de construction.
Il peut être tentant d’opter pour deux prêts éco à taux zéro, or cela n’est pas possible. Une exception s’applique cependant pour un éco-ptz complémentaire.
Quels professionnels peuvent réaliser des travaux de rénovation avec un éco-ptz ?
Il faut que le label RGE, “Reconnu Garant de l’environnement”, figure sur le nom de l’entreprise de travaux. Sinon, vous ne pourrez pas prétendre à cet emprunt.
Que peut financer l’éco-prêt à taux zéro ?
Les travaux de rénovation nécessaires permettent d’améliorer les performances énergétiques de l’habitation. Ainsi, la liste des opérations peut afficher des situations infinies. Dans tous les cas, il faut réaliser un audit énergétique pour savoir où vous en êtes niveau DPE. La rénovation doit améliorer au moins 35 % la performance énergétique du logement. Privilégiez alors les zones considérées comme des ponts thermiques.
Cela peut concerner, par exemple, l’amélioration de l’isolation de la toiture. En effet, cet élément connaît beaucoup de déperditions thermiques. Si changer des tuiles endommagées et ajouter un faux plafond permet de réduire ce phénomène, l’éco-prêt à taux zéro pourra financer ces travaux.
Concrètement, ces éléments sont les plus propices aux travaux de rénovation :
- la toiture ;
- les murs donnant vers l’extérieur ;
- les fenêtres ou les portes menant à l’extérieur ;
- les planchers bas ;
- l’installation ou le remplacement d’un chauffage ou d’une production d’eau sanitaire, plus performants ;
- l’installation d’un chauffage fonctionnant avec une énergie renouvelable ;
- le système de production d’eau sanitaire.
Voyez directement avec un professionnel qu’est-ce que vous pourriez changer pour adapter votre bien immobilier. En l’état, il est difficile de déterminer quelle rénovation doit être faite, car tous les logements sont différents.
Quel montant et quelle durée maximum pour un éco-ptz ?
Pour encourager le plus de particuliers à réaliser des rénovations, l’éco-ptz peut aller jusqu’à 50 000 €. Jusqu’à fin 2023, la durée de remboursement peut s’étendre à 20 ans.
Le montant du crédit dépend bien sûr du type de travaux à faire. Comme certains sont plus délicats et plus longs, l’emprunt pourra facilement osciller :
- pour les fenêtres, comptez 7 000 € ;
- pour une rénovation autre que les fenêtres, 15 000 € ;
- pour deux opérations, 25 000 € ;
- pour trois travaux, 30 000 € ;
- 50 000 € pour un gain de 35 % global en performance énergétique : ces travaux doivent faire sortir de la note F ou G, un logement considéré comme une passoire thermique.
L’éco-prêt à taux zéro peut-il être cumulable avec d’autres aides ?
Bonne nouvelle : l’éco-ptz peut se cumuler avec diverses aides !
Ces trois aides peuvent être accordées selon votre situation :
- l’Agence nationale de l’habitat (AnAh) ;
- MaPrimeRénov’ : une prime qui se calcule selon vos revenus et de la performance d’énergie gagnée estimée ;
- le prêt à taux zéro (ptz) classique, pour les primo-accédants seulement.
L’éco-prêt à taux zéro “copropriétés” : un cas à part
L’éco-prêt à taux zéro “copropriétés” est destiné au syndicat des copropriétaires. Il s’agit donc d’un emprunt collectif dont peuvent bénéficier les copropriétaires qui désirent effectuer des travaux de rénovation. Un seul éco-prêt à taux zéro copropriétés peut être demandé par bâtiment. Il pourra être utilisé pour les parties communes ou les équipements communs. Il peut aussi financer des parties privatives si la rénovation est d’intérêt collectif.
Ce prêt collectif peut monter jusqu’à 30 000 € par logement. Le remboursement s’effectue tous les trimestres via le compte du syndic de copropriété. En cas d’impayé, il n’y a pas de solidarité entre les copropriétaires qui ont adhéré à l’éco-prêt à taux zéro.
L’éco-prêt à taux zéro complémentaire
C’est un deuxième éco-ptz, mais il n’est accordé que sous certaines conditions. Pour le demander, il faut que ce soit dans les 5 années suivant la souscription au premier éco-prêt. Ce dernier ne doit pas dépasser 30 000 €. Par exemple, vous avez déjà souscrit à 15 000 € sur votre premier éco-prêt pour la rénovation de la toiture. Vous pourrez demander la même somme pour atteindre les 30 000 € et financer une isolation des planchers bas.
Vous êtes intéressé par un financement pour votre immobilier ? Découvrez ces quelques articles qui pourront vous aider dans votre recherche d’emprunt :
- les taux immobiliers par région ;
- comment obtenir le meilleur taux de crédit ;
- la baisse des taux ;
- dans quels cas renégocier le taux d’intérêt de votre crédit ;
- le taux d’usure ;
- le taux fixe à échéance progressive.