L’ANALYSE DES TAUX IMMOBILIERS D’OCTOBRE 2024
« Des signaux au vert pour les crédits immobiliers »
Après un début d’année 2024 au ralenti, la production de crédit a repris des couleurs durant l’été avant d’augmenter de façon franche au mois de septembre. Cette reprise s’inscrit dans un contexte nettement plus favorable pour les emprunteurs, avec des prix immobiliers qui baissent ou se stabilisent selon les villes et des taux de crédit en diminution. Chez Artémis courtage, ces derniers s’élèvent en moyenne à 3,50 % sur 20 ans, mais ils peuvent facilement se négocier 3,10 ou 3,15 % si l’emprunteur bénéficie d’un excellent dossier. Autre signe positif : les banques sont prêteuses et le temps des refus est derrière nous. Les critères du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) ne représentent plus un obstacle pour les emprunteurs.
Ces derniers ont tout intérêt à faire jouer la concurrence entre les établissements, surtout s’ils bénéficient d’un apport important (20 % du prix d’acquisition minimum).
Chez Artémis courtage, la grande majorité des emprunteurs (87 %) a recours au crédit pour acheter sa résidence principale. Le montant de prêt moyen s’élève à 268 000 euros et la durée moyenne atteint 23 ans. En outre, la part des primo-accédants est stable : elle représente un tiers des emprunteurs. En revanche, ceux qui empruntent pour acheter leur résidence secondaire (2%) ou un bien locatif (11 %) sont moins nombreux à se lancer dans l’aventure. Il faut dire que le contexte fiscal incertain n’est pas très engageant pour les investisseurs.
Certaines mesures inscrites dans le cadre du projet de loi de Finances pour 2025, présenté jeudi dernier par le gouvernement, viennent confirmer cette instabilité. Il est notamment prévu d’alourdir la fiscalité en cas de vente du logement loué en meublé non professionnel (LMNP). Actuellement, les propriétaires bénéficient d’un amortissement leur permettant de bénéficier d’une fiscalité plus avantageuse. Le projet de loi de finances impose de réintégrer son montant dans le calcul de la plus-value en cas de cession du bien. Cette mesure doit encore être discutée dans les prochaines semaines au Parlement. Mais si cette réforme voit le jour, elle pourrait réduire l’attractivité de la location meublée pour de nombreux investisseurs.